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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/124

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LE JEU DE LA MORT.

114 LE JEU DE LA MORT.

— Oh! fit Maudreuil en le toisant d'un œil d'héritier, vous êtes joliment vert encore, mon cousin et ami... Mais laissez-moi vous dire... j'ai toujours peur que cette petite fille, l’aveugle , ne soit instituée légataire universelle...

— Allons done! se récria Houël, la petite Berthe! plus d’un million de fortune!

Les yeux de M. de Maudreuil, surnommé cousin et ami par ceux qui avaient l'honneur de le fréquenter, brillèrent derrière ses lu- nettes.

— Oui, répéta-t-il, plus d’un million. j'aime à le penser !.. Ce qui me rassure un peu, c’est que notre cousin et ami, le digne Fargeau, doit veiller.

— À ses intérêts? interrompit encore le vieux Houël; vous pouvez en faire serment , Maudreuil !

— Ses intérêts sont les nôtres.

Le vieillard hocha la tête à son tour.

— Ce qui nous aviendra de cette affaire-là, dit-il, Dieu seul le sait. En tout cas, il ne faut pas regretter un voyage inutile. ;

Sa tasse de chocolat était finie. Il se leva, ainsi que M. de Maudreuil, et tous deux se dirigèrent vers la table du docteur Morin.

Maudreuil était un grand garçon maïbre et