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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/127

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PROLOGUE. 117

saisi à la gorge son fils et le jeune Guérineul, et les tenait tous deux en respect, à bout de bras.

— Allons! làchez-nous, papa, dit Guérineul ; c'est moi qui ai eu tort... mais Fifi Romblon n'aurait pas dû oublier que je suis gentil- homme!

— Voilà ce que c’est que de jouer des dix sous comme ça! grommela madame veuve Ragon.

— Allez-vous être sages? demanda le vieux Romblon.

— Oui, papa , répondirent à la fois les deux jeunes gens.

Romblon les lächa et ils se donnèrent une poignée de main en riant.

— Voyez-vous, fit observer madame veuve Ragon, ces choses -là ça gâte la réputation d’une maison comme il faut.

Le vieux Romblon avait été se rasseoir dans son coin.

C'était un homme d’une haute stature, . épaules d'Hercule, forêt de cheveux grisonnants. Il portait une veste à la paysanne, en peau de loup.

Son fils, au contraire, était vêtu en fashionable vitriâs.

Le père Romblon, sur son corps d’athlète, avait une face de Normand, fine et futée. 11 ha-