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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/132

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LE JEU DE LA MORT.


soudre à la vie d’ermite. Toutes les classes frayent ensemble, parce qu’on n’est pas assez nombreux pour se montrer difficile.

Les Romblon occupaient dans la ville une po- sition extrémement douteuse. Pourtant, per- sonne ne songeait à les exclure. Ils faisaient nombre.

Et puis, ils avaient de l'argent.

Paris n’a pas le privilége de ce prestige aveugle qui s'attache à l'argent. Au contraire, en province, ce prestige s'étale sans gêne au- cune, avec franchise, nous dirions presque avec effronterie.

Guérineul paya dix sous pour la partie per- due, cinq sous pour le verre brisé. L'œil poché de l'Amérique passa par-dessus le marché. Ceci réglé, le jeune M. de Guérincul passa dans la première salle.

— Oh! oh! fit-il en entrant, tonnerre de Landerneau! M. Houël, sacrebleure! et mon cousin de Maudreuil, nom de nom de nom! Est-ce que Jean de la Mer est décidément à la côte?

— Vous avez donc entendu parler de cela? demanda vivement cousin et ami.

— Du diable! s’écria Guérineul, je croyais que vous alliez vous fâcher... Ma foi! si Jean de