Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
129
PROLOGUE.

PROLOGUE. 129

Le docteur Morin et Besnard, l’homme de loi, avaient encore baissé la voix davantage et se parlaient avec vivacité.

Une fois, le regard de Besnard croisa celui du vieux Romblon, qui baissa la tête en souriant narquoisement et mit son nez dans son verre.

— Fargeau n'oserait jamais! dit Besnard en ce moment, et le fait est que ce vieux coquin là-bas (il montrait Romblon) vous reluque par- fois d’un air qui fait frémir!.…

— Berthe aime-t-elle M. Lucien? demanda le docteur.

—- Comme une folle !... Mais si Fargeau n'’eët pas brave, il a desidées, de petites idées, toutes petites. et diablement noires! Il a arrangé toute une comédie qui n’a guère le sens com- mun ct qui peut réussir.

— Quelle comédie?

— On vous expliquera ça.…

Le vieux Romblon se disait cependant :

— Je crois que nous aurons notre part de cette succession-là !

— Sacrebleure ! s’écria le jeune M. de Gué- rineul, on s'ennuie comme le diable ici!