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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/138

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LE JEU DE LA MORT.

128 LE JEU DE LA MORT.

On disait d’un autre côté que la police met- tait elle-même le feu aux propriétés, et que les Romblon faisaient partie de la police.

On disait encore que tout cela venait de cer- taines entreprises parisiennes qui commençaient à se monter sur un grand pied, sous le nom de compagnies d'assurances. Les Romblon, dans cette version, auraient été les agents des com- pagaies.

De tout cela, rien absolument n'était prouvé. Mais ces on dit donnaient aux Romblon une célébrité mystérieuse. On les regardait comme des gens capables de tout.

Et ils étaient les seuls, dans le pays, à qui on eùt osé proposer certaines affaires que la civili- sation rend plus rares de jour en jour, mais qui se font encore pourtant et quise feront toujours, tant qu'il y aura sur terre des successions opu- lentes, et autour de ces successions des Fargeau, des Morin, des Besnard, etc., etc.

C'était probablement une de ces bonnes af- faires que flairait le bonhomme Romblon, tout en buvant son eau-de-vie à petites gorgées.

De toute la conversation du médecin et de l'homme de loi, il n'avait pu entendre qu’un seul mot : l’aveugle.…

Mais ce mot lui suffisait, et il devinait le reste.