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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/141

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PROLOGUE.

PBOLOGUE. 1431

— Pas plus désagréable que Guérineul! dit madame Ragon dont le teint s’animait.

Elle n'avait jamais passé pour être très-pa- tiente.

— Allons! maman Ragon, ne nous fâchons pas. Je vous parlais de M. Berthelleminot, parce que Fifi Romblon disait ce matin qu’il était sur son départ.

— M. Romblon disait vrai, M. de Gué- rineul.

— On ne m'appelle plus Filis? C’est hon! Ah çà! M. Berthelleminot a donc trouvé à em- prunter ses soixante mille francs, pour exploiter sa forêt merveilleuse et gagner cent millions en six mois ?

— M. Berthelleminot a du crédit, M. de Guérineul !

— Est-ce vrai, madame Ragon?

— M. Berthelleminot trouverait à emprunter soixante mille francs. et le double. et le tri- ple... M. de Guérineul!

La conversation s’animait. La voix de la veuve devenait aigre comme une pomme verte.

— Oh! oh! fit imprudemment Guérineul.

— Qu'est-ce que ça veut dire : « Oh! oh? » demanda madame Ragon, qui mit décidément ses deux puings sur ses hanches.