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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/143

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PROLOGUE.

PROLOGUE. 133

lier de l’Aigle jaune de Souabe, et entrepreneur, fit son entrée au grand café de l’industrie, dont il était, sans contredit, l’un des plus aimables ornements.

M. Bcrthelleminot de Beaurepas était…

Mais à quoi bon le décrire, cet homme de bien? Vous l'avez tous connu; tous tant que vous êtes !

Une fois ou l’autre, vous avez pris de ses actions, de ses bonnes actions qui rapportent toutes cent cinquante pour cent d'intérêt, plus les dividendes.

Ce n’est pas un Robert Macaire, celui-là! Seigneur Dieu! M. Berthelleminot un Robert Macaire !

C’est un apôtre, et un entrepreneur!

Si vous aviez entendu la mélopée de madame veuve Ragon quand elle prononçait ce mot, entrepreneur, vous sauriez ce que les quatre syllabes de ce substantif véritablement candide et provincial renferment de promesses suaves ct d’honnètes ivresses.

Et à ce mot, entrepreneur, joignez ce nom, Berthelleminot! et demandez-vous, dans la sin- cérité de vos consciences, ce qu'on peut refuser à un chrétien qui signe Berthelleminot, entre- preneur!

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