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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/210

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200 LE JEU DE LA MORT.

J'ai connu en effet votre père, le vieux Tous- saint. Fe

— Il n'était pas mon père, madame.

— C'est possible, cela, mon enfant... Vous sentez que je ne suis pas au fait... Toussaint Blône n'était pas un homme de ma sorte. Voyons, asseyez-vous.

Elle fit rouler un siége jusqu’à Tiennet, qui s’assit. Ë

— Vous êtes un très-bel homme, mon petit ami, poursuivit-elle, cherchant évidemment le temps de la réflexion, ct vous me paraissez avoir beaucoup d'esprit. Je pense, d’après votre visite, que vous avez vu M. Berthelleminot de Beaurepas.

— Je l'ai vu.

— J'ai, toute ma vie, fait comme cela, mon jeune gars, de bonnes œuvres et des actions de bienfaisance... On me connaît, Dieu merci. Quand vous êtes venu hier, j'ai dità Rosalie :

« — Comment est-il, ce garçon:-là ?

« Elle m'a répondu :

« — Un cœur!

« Alors, comme je suis assez à mon aise, sans être riche, j'ai pris une pièce de cinq cents francs pour faire le bonheur d'un joli garçon. Vou- lez-vous boire un petit verre, M, Ticnnet?