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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/252

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242 LE JEU DE LA MORT.

Voilà les bâtons qui font tie, tac, ploc!

Tic, mauvaise parade ; fac, parade en plein ; ploc ! ah! Seigneur Dieu ! Le bois sur la chair! des marques pour toute l’année!

Quant au coup qui touche la tempe, on n’i- mite pas son bruit : la mort est muette.

Hola ! Mérieul ! Fancin et les autres! les char- bonniers, les vanneux, les batteux, les faucheux ! Holà! les métayers!

Arrivez, arrivez, ou ce sera trop tard! Yaume n’est pas long à coucher son homme sur l’herbe.

Arrivez, arrivez !

Arrivez voir ce que pèse un grand garçon blanc et pâle devant Yaume, le pâtour du Ceuil !.…

Mais il n’y avait personne, personne sur le tertre, personne dans la forêt. C'était un duel sans témoins.

A moins que cela ne soit vrai, ce qu’on ditsur les vaches gâres.…

On dit que les vaches gâres ont un esprit comme les chats courtauds et les chevaux tau- pins (noirs).

Et, de fait, tandis que les autres vaches brou- taient paisiblement l'herbe et la camonrille naine, la vache gûre, tête haute et cornes en arrière, regardait la bataille avec ses gros yeux ronds.