Aller au contenu

Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PROLOGUE. 251

Yaume avait des larmes plein les yeux.

— Elle entra, reprit-il, et avec elle la conso- lation du bon Dieu. Ma mère eut des remèdes et moi du pain. Puis je rentrai au château. Et à présent ma mère est brave à la paroisse le dimanche. Et ce qu'elle a fait pour nous, la sainte, elle l’a fait pour bien d'autres! Son cœur est comme son visage : le plus beau de tous et le plus doux!... Oh! tiens! il n’y a pas d’anges comme ça dans le ciel. Faut pas mentir! ma foi dame! je me ferais tuer un million de milliasses de fois pour lui faire tant seulement plaisir un petit peu!

— Il ne faut pas te faire tuer, mon gars, répliqua Tiennet en souriant, il faut vivre, car elle aura besoin de toi.

Yawme était tout oreilles.

— Quand j'ai parlé à Olivette, reprit Tien- net, soit la nuit, soit le jour, ce n’était pas pour Olivette. car, Olivette, je la méprise.

— Oh!... interrompit Yaume, ne me dis pas ça à moi, mon bonhomme! :

— Tais-toi!.… prononça Tiennet avec auto- rité, je la méprise... et je la haïrais si elle en valait la peine... C'était pour mademoiselle Berthe. .

— Oh!... fit encore Yaume, mais cette fois