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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/262

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252 LE JEU DE LA MORT.

sans trop de colère, parce que la curiosité l’em- portait.

— Olivette peut faire beaucoup de mal! poursuivit Tiennet, elle n’a pas de cœur, et le diable lui a enseigné ce qu’ignorent nos jeunes filles. Tu l’aimes bien, toi, Yaume.. Tu l’ai- mes comme un fou... Eh bien! ‘au lieu "dé l'épouser, tu lui écraseras la tête entre deux pierres.

Yaume recula, pris d'horreur.

Puis, sans savoir, il mit sa main sur sa poi- trine, et, avec cet accent que trouvent parfois nos gars et qui fait tressauter le cœur, il dit :

— Ça, c’est vrai, si elle veut faire du chagrin à la petite demoiselle Berthe! Eh bien ! je me périrai après, donc ! C’est tout.

Tiennet lui serra la main. ,

— Je te connaissais, Yaume, dit-il. J'ai deux pistolets qui étaient au père Blône.. je te les laisscrai.

Yaume tapa sur son bâton, et cela voulait dire : Voilà qui vaut tous les pistolets du monde!" Mais il se souvint à à propos que son bâton n’avait pas eu de succès dans la lutte récente.

Tiennet continuait :

— Moi aussi, j'aime mademoiselle Berthe.