ches sur ses genoux, et d’un accent bénin :
— Ce que je viens d'entendre, commença-t-il, sera pour plus tard… Je dois d’abord vous demander bien franchement s’il y aurait des cas de nullité dans un testament fait par mon oncle au profit de Berthe toute seule ?
— Il faudrait voir le testament.
— Vous ne me comprenez pas… je suppose le testament tout à fait en règle… et je vous demande…
— Bien, bien, bien! interrompit Besnard ; vous voulez savoir en deux mots si le papa Jean Créhu a le droit de donner tout son bien à la petite.
— C’est cela même.
— Eh bien ! ce n’est pas une question… Jean de la Mer n’a pas d’héritiers directs… Il peut donner tout ce qu’il a au premier venu, légalement, dûment; ceux qui ne seraient pas contents iraient le dire à Rome !
— Vous êtes sûr de ce que vous avancez ?
— C’est le pont aux ânes, cela !… Code civil, livre I, titre II, Donations et testaments, article 916 : « À défaut d’ascendants ou de descendants, les libéralités par actes entre-vifs ou testamentaires pourront épuiser la totalité des biens… » Est-ce clair ?