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32 LE JEU DE LA MORT.

lit à double étage. Elle avait gardé toute sa pâleur.

— M. Tiennet, murmura-t-elle, répondez- inoi bien bas comme je vous parle... Si vous n'avez rien rêvé, pourquoi dire que j'ai un ren- dez-vous au chêne creux de la Mestivière ?

— Avec M. Fargeau, mademoiselle Oli- vette ?

— Oui... avec M. Fargeau.

— Pourquoi, mademoiselle Olivette, donnez- vous des rendez-vous à M. Fargeau au chêne creux dela Mestivière ?

Ceci fut prononcé d’un ton sec.

Olivette se tut.

Elle cherchait évidemment un biais pour renoucr l'entretien brisé et pour questionner encore, lorsqu'un bruit lointain se fit à l’inté- rieur du château. On entendit comme un cri étouffé.

Tiennet Blône bondit sur ses pieds.

Il se tenait droit, les muscles tendus, l’oreille ct le regard au guet , développant sans le savoir toute la richesse de sa merveilleuse stature.

Tout le monde faisait silence et attendait,

Il n’y eut point de second cri.

— C’est la voix de Jean de la Mer, ditTiennet Blône.