Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PROLOGUE. 31

— Mérieul disait que de l’autre côté de l’eau, hier soir, on a vu le cierge !.

— Oh! oh!.. fit Tiennet, non sans un certain accent sceptique.

Pierre Mêchet, gros gars robuste et plus épais que les grous qu’il avalait à prodigicuses gorgées, ne fut pas scandalisé, parce qu'il ne comprit point le sens de lexclamation de Tiennet.

— Le cierge est descendu, acheva-til, la flamme en bas, et il est entré au château par la cheminée.

— Alors, c’est une affaire arrangée, dit Tien- nct sérieusement.

Puis, se reprenant tout à coup, il ajouta :

— Vous êtes tous des ânes... je n'ai rien rêvé... le diable aurait honte de s'occuper de vous !

Il se renversa de nouveau, croisa ses mains derrière la tête et ferma les yeux pour se ren- dormir.

Olivette “était glissée inaperçue derrière le

M

1 Quand quelqu'un doit mourir, on voit, la nuit, un cierge descendre, la flamme en bas, et pénétrer dans la maison, par la croisée si c’est un prètre, par la porte si c’est une femme,

par la cheminée si c’est un homme, et surtout si c’est le maître du logis.