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Page:Féval - Le Jeu de la Mort, volume 1 - 1850.djvu/96

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LE JEU DE LA MORT.

86 LE JEU DE LA MORT.

paré ce robuste enfant à ce sol vierge des terres tropicales, qui nourrit à la fois, en merveilleuse abondance, les beaux arbres à fruit et les plantes vénéneuses. |

Or, dans ces noires forêts du nouveau monde, combien de fois ne voit-on pas le palmier magni- fique mourir, étranglé par l’inutile liane qui grimpe, foisonne, étreint et tue?

Il faut à l’homme qui entre dans la vie un flambeau pour choisir sa route, une boussole pour s’y maintenir.

Ou bien il lui faut une main secourable qui le guide pour entrer, qui le guide encore le long du chemin; un sentiment à défaut d’un principe; une foi à défaut d’une loi.

Oh! que les cafards du socialisme ont bien raison de vouloir assassiner la famille! La fa- mille est à la fois le flambeau ct la boussole. Et pour les pauvres gens qui vont à l’aveugle, la famille est encore le sentiment qui retient, le lien qui sauvegarde, la grande foi et la sainte arche de salut.

La famille morte, tout est dit. Les aberra- tions règnent ; le monde tombe en démence. La vie devient une repoussante mascarade menée

. par M. Considérant ou par M. Cabet. L'homme conquiertnon-seulement une queue,