Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/100

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— Et sait-on son nom ? dit-il en jouant l’indifférence.

— Le nom de qui ?

— Du nouveau capitaine.

— Notre monsieur le sait peut-être, répondit Simonnet.

— Au fait, ce doit être un bon serviteur du roi, c’est le principal. Il logera au château ?

— Ou chez l’intendant royal.

Pelo Rouan sembla hésiter au moment de faire une nouvelle question.

— C’est juste, dit-il enfin, c’est à qui recevra ce brave officier et les bons soldats de la maréchaussée.

À ces mots, il se dirigea vers la porte. En passant auprès d’Yvon, il lui serra furtivement la main et adressa à Corentin un regard d’intelligence.

— Bonsoir, maître Simonnet et toute la maisonnée ! dit-il.

Comme il mettait la main sur le loquet, un fort coup de marteau retentit frappé à la porte extérieure. Pelo resta.

Quelques minutes après, deux hommes, enveloppés de manteaux, furent introduits. Les larges bords de leurs feutres cachaient presque entièrement leurs visages. Cependant, à un mouvement que fit l’un d’eux, la lumière du foyer vint éclairer partiellement ses traits.

Pelo Rouan recula à son aspect, et, au lieu de sortir, il se glissa prestement dans une embrasure.