Page:Féval - Le Loup blanc, 1883.djvu/132

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— Monsieur, je vous remercie, répondit Jude.

— As-tu appris quelque chose ?

— Rien sur l’enfant, et c’est d’un triste augure ! Mais je sais que dame Goton Rehou, qui fût la nourrice du petit monsieur, est maintenant femme de charge au château.

— Elle te donnera des nouvelles.

— Je sais aussi que j’aurai de la peine à me cacher longtemps, car j’ai vu la figure d’un ennemi : Alain, l’ancien maître d’hôtel de Treml.

— Je t’en offre autant, mon garçon ; j’ai aperçu le visage d’un drôle qui fut le valet de M.  de Toulouse, gouverneur de Bretagne, mon noble protecteur, et que je soupçonne fort de n’avoir point été étranger à certaine alerte nocturne qui me valut l’an dernier un coup d’épée. Mais nous débrouillerons tout cela. En attendant, dormons !

— Dormez, répondit Jude.

La capitaine se jeta sur son lit. Jude continua de veiller.