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V

LE CREUX D’UN CHÊNE


Au centre de la Fosse-aux-Loups s’élevait un chêne de dimensions colossales. Il étageait ses hautes et noueuses racines sur le plan incliné de la rampe ; ses branches, grosses comme des arbres ordinaires, radiaient en tous sens et formaient en quelque sorte la clef de la voûte de verdure qui recouvrait cette partie du ravin.

Il courait dans le pays sur cet arbre géant et sur les deux tours qui couronnaient la rampe méridionale du ravin divers bruits traditionnels. On disait, entre autres choses, que l’arbre s’élevait directement au-dessus d’un vaste souterrain dont l’entrée devait se trouver dans les fondations de l’une des deux tours, ou bien encore sur le versant opposé de la montée, au milieu des tranchées et pans de murailles dont nous avons parlé.

Personne, et c’est bien là le caractère propre de l’apa-