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VII

LA FORÊT DE VILLERS-COTTERETS


La magnifique maison de plaisance du régent Philippe d’Orléans avait ce jour-là un aspect plus joyeux encore que d’habitude. On voyait les palefreniers s’empresser autour des carrosses attelés. Les chevaux de selle piaffaient et se démenaient comme pour appeler leurs maîtres, et toute une armée de pages, coureurs et laquais à brillantes livrées encombrait les abords du perron.

Le régent était encore à table. Dès que le repas fut fini, courtisans et belles dames descendirent, à flots de velours et de satin, le grand perron du château. Aussitôt les carrosses s’émaillèrent de gracieux visages, les chevaux de selle dansèrent sous leurs cavaliers, et la grande porte de la cour s’ouvrit.

Par extraordinaire, Philippe d’Orléans n’avait pas pris place dans son carrosse. Il essayait un magnifique cheval que lui avait envoyé la reine Anne d’Angleterre,