Page:Féval - Le Mari embaumé, 1866, tome 1.djvu/83

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Vierge, faites que mes deux enfants bien-aimés soient heureux ! »

Elle franchit le seuil et peu d’instants après, vêtue en amazone, elle galopait à la tête de son escorte, sur la route du château de Pardaillan.





XI

RENAUD DE SAINT-VENANT.


Maître Pol fit un excellent voyage de Vendôme à Paris ; aucun brigand ne vint lui disputer l’épargne de César-Monsieur, enfermée dans les quatre valises de ses valets.

Il chevauchait auprès de ce coquin de Mitraille, esprit simple, mais grand estomac, qui ouvrait périodiquement l’avis d’enfoncer la porte des auberges éparses sur la route afin de se tenir l’âme en joie.

Ainsi fut-il fait tant que dura la nuit. Quand vint le jour, les auberges s’ouvrirent d’elles-mêmes, et ce coquin de Mitraille doubla naturellement ses stations.

Il était bon compagnon ; il savait assez bien les cancans de la cour et quantité de chansons à boire.