Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 1, 1850.djvu/264

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âme de mère était dans ses yeux. Sa main, forte en cet instant comme la main d’un homme, repoussa brusquement Robert de Blois, que le choc fit chanceler.

Elle souleva Blanche sans effort apparent et la soutint, renversée, entre ses bras. Blanche, évanouie, ne respirait plus.

Comme Cyprienne et Diane s’empressaient, inquiètes autour d’elle, Madame les éloigna d’un geste impérieux.

Robert se rapprocha et s’inclina jusqu’à effleurer presque son oreille.

— N’oubliez pas !… murmura-t-il froidement.

Un éclair de haine brilla au milieu de la détresse désespérée qui voilait le regard de Marthe de Penhoël.

Mais elle fit sur elle-même un effort violent et se contraignit à sourire.

— Je n’oublie rien ! dit-elle tout bas.

Puis elle reprit en s’adressant à Roger et aux deux filles de l’oncle Jean :

— Amusez-vous, mes enfants… Voici Blanche qui rouvre les yeux… je vais vous la ramener tout à l’heure bien guérie…


fin du tome premier.