Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/25

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au delà, sinon l’appartement occupé par M. Robert de Blois.

— C’était chez lui qu’elles se rendaient ?… demanda Roger vivement.

— Je ne sais… répliqua le peintre. La galerie fait un coude… Elles disparurent.

— Et tu ne les suivis pas ?…

— Je ne les suivis pas.

— Ce Robert, qu’elles font semblant de mépriser et de détester ! murmura Roger de Launoy.

— Elles méprisent aussi, elles détestent les deux Pontalès, dit Étienne dont la voix baissa involontairement, et pourtant je les ai vues s’introduire au château après minuit sonné !

— Au château de Pontalès ?… s’écria Roger stupéfait.

— Au château de Pontalès… La nuit était sombre, cette fois, et je ne les aurais pas reconnues si je n’avais entendu la douce voix de Diane sur la lisière de la forêt.

« — Aide-moi, disait-elle.

« Elles s’approchèrent toutes deux de la muraille du parc. Cyprienne s’appuya des deux mains contre le mur, et, avec son secours, Diane franchit la clôture.

— Après ?… fit Roger, dont le souffle haletait.