Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/9

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— Ah ! mademoiselle !… mademoiselle !… commença le bon maître d’école avec reproche.

Mais sa voix fut couverte par celle du chevalier-adjoint de Kerbichel, qui avait l’intelligence lente et qui riait toujours après coup.

Numa Babouin-des-Roseaux-de-l’Étang, alléché par le succès qu’il venait d’obtenir, désira un nouveau triomphe.

— Pourriez-vous me dire, mesdames, demanda-t-il d’un air innocent, si c’est à madame de Penhoël ou à sa fille que M. Robert de Blois fait attention ?

— À la fille, répondit la chevalière de Kerbichel.

— À la mère, ripostèrent les vicomtes.

— En vérité, ceci est une question, dit gravement la Romance. Je ne sais pas si vous avez vu comme moi que M. Robert de Blois échangeait certains signes avec Madame pendant la contredanse ?…

— J’ai vu cela, dit Kerbichel.

— Moi aussi !

— Moi aussi !

— Et avez-vous remarqué la manière dont Madame a repoussé M. de Blois quand celui-ci a voulu relever Blanche évanouie ?

Tout le monde répondit affirmativement.

La Romance poursuivit en baissant la voix