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LES BELLES-DE-NUIT.

nous avons là plus d’éléments qu’il n’en faut pour fonder un solide calcul de probabilités.

— Ça doit être un bien bon ouvrage !… dit le baron Bibander.

— Un ouvrage excellent !… une fois qu’on y a mis le nez, on ne peut plus se lasser de le feuilleter… D’après mes recherches, je constate une balance à peu près exacte entre les sorties des deux couleurs… Je constate en outre que la plus grande série, pouvant être considérée comme normale, porte au chiffre treize l’exposant le plus fort auquel doive arriver la raison de notre progression géométrique, car il est superflu d’énoncer que nous raisonnons sur les chances probables et non sur des miracles qui arrivent une fois l’an…

Bibandier, qui s’acharnait au grand œuvre de sa coiffure, approuva de la brosse et du peigne.

— Mes prémisses seront complètes, poursuivit Robert, lorsque j’aurai ajouté que de 1 jusqu’à 13 il est des nombres en quelque sorte climatériques où s’arrêtent le plus souvent les séries : je citerai 5, 7 et 10, 7 surtout. D’après l’expérience, je parierais cinquante contre un pour le nombre 7.

— Moi aussi !… dit le baron Bibander.

— Mais, continua Robert, ce sont là de sim-