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II

DEUX BONNES LAMES


Vincent Chanut était de ces hommes qui ne s’ennuient jamais. Pour passer son temps agréablement, il n’avait pas même besoin des Sept parfums du sanctuaire, ni du Jardin de la controverse ; ses petits papiers lui suffisaient. Il portait sa joie dans sa poche, et, dès qu’il avait une minute, il égrenait son chapelet d’informations avec un plaisir toujours nouveau.

Ils sont rares, les heureux qui réalisent pour leur propre usage les poétiques imaginations de Charles Fourrier, ce vaste génie, si mal connu, dont la formule appliquée mettrait fin tout d’un coup aux misérables