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Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 2.djvu/288

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persés de Sampierre et de Paléologue, il faut un temps du diable…

— Ils sont réunis, dit Laure.

Il y eut un mouvement dans l’assistance, où personne ne connaissait l’arrivée des membres du conseil de famille. Le père Preux cessa de bourrer sa pipe.

— Où ça réunis ? demanda-t-il.

— À Paris, répliqua Laure.

— Voilà un beau coup ! s’écrièrent à la fois Mœris et Moffray.

Mylord avait des gouttes de sueur aux tempes.

— Ma parole, ma parole, gronda le Poussah en posant sa pipe sur la table, c’est gentil tout plein !… Qui les a convoqués ?

— C’est moi.

— J’entends bien, mais sous quel prétexte ? au nom de qui ? et comment ?

Laure souriait.

— Que vous importe ? dit-elle. Je les ai appelés, ils sont venus, cela ne vous suffit-il pas ?

— Si fait, parbleu !… Et vous comptez présenter le petit ?

— Aujourd’hui même : cette nuit.

— Bravo ! mais lequel ?

Mylord ne respirait plus.

— Oui, lequel ? répétèrent Mœris et Moffray qui lui jetèrent un coup d’œil goguenard, pendant que le père Preux ajoutait :

L’Américain Édouard, Donat, notre gentil serrurier ou mon soldat Jabain ? Brelan d’héritiers !