celle du médecin empoisonneur Leoffanti. Aux premiers pas qu’ils firent dans la galerie, Mylord s’arrêta pour éclairer le cadavre de Laure.
Elle était couchée tout de son long et admirablement belle dans la mort.
— Qui est cette femme ? demanda M. de Sampierre, et pourquoi l’avez-vous tuée ?
Mylord prit à terre un stylet baignant dans le sang. Il le tendit au marquis qui détourna la vue en disant :
— L’arme est sicilienne, c’est vrai, et Giambattista venait de Sicile… Pourquoi a-t-il tué cette femme ?
— Cette femme, dit Mylord, avait nom Laure-Marie Paléologue. C’est à elle que l’aîné de Tréglave avait confié le secret de la marquise Domenica, ma mère.
— Tréglave, répéta M. de Sampierre dont l’œil éteint eut un éclair.
Mylord poursuivit sa route et arriva à la petite pièce qui communiquait avec la grotte.
— Vous avez voulu voir, voyez ! dit-il en s’arrêtant devant le lit.
Pernola, mort en se débattant, était comme roulé sur lui-même. Sa chemise et son pantalon blanc avaient d’énormes taches rouges.
Le marquis prit le flambeau des mains de Mylord et regarda.
— J’étais habitué à lui, prononça-t-il doucement. Il a vécu vingt-cinq ans près de moi sans m’empoisonner… Tu as frappé deux coups, je suis médecin : le premier suffisait.
Il rendit le flambeau, en ajoutant :