a du monde. Madame vient d’arriver ; les autres l’attendaient depuis midi. Vous savez, c’est d’abord les trois de la fameuse nuit qu’on n’a jamais su par quelle cheminée ils étaient entrés dans la baraque ; il y en a ensuite un gros, mais gros, gros ! que je n’ai pas encore vu et qui a été apporté par un soldat de la ligne. Il fume sa pipe au jardin, j’entends le soldat ; Jules l’a mordu, n’aimant pas le militaire. Alors donc, comme M. Germand, le valet de chambre, est à Paris, avec permission de minuit, Mlle Félicité se trouve seule pour servir la société.
Baptiste écoutait de toutes ses oreilles, mais il en avait si peu l’air que papa Cervoyer dit :
— Mais ça ne vous fait rien, pas vrai ?
— Et qu’est-ce qu’ils manufacturent ensemble, tous ceux-là ? demanda Baptiste.
— Voilà ! peut-être du cirage, peut-être de la politique…
— Et Mlle Félicité ne peut pas quitter, je conçois ça… mais si j’allais la trouver ?
— Ça se peut tout de même… au point où vous en êtes.
— C’est que je ne connais pas bien mon chemin.
Papa Cervoyer cligna de l’œil.
— Je vas vous conduire, dit-il. Retroussez vos manches.
— Compris ! répliqua Baptiste qui obéit en riant. Ce n’est pas à vous qu’on en remontrerait, dites donc ! merci du conseil.
Mlle Félicité était en train de disposer un plateau à