Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/140

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— Et le jeune homme ?

— Regardez-moi bien, père, dit le jeune peintre, qui se mit à rire.

Vincent regarda, mais baissa les yeux aussitôt.

— Par exemple ! se récria la fillette, mon frère Reynier n’a pas l’air si méchant que cela ! Et pourtant…

— Quelqu’un a-t-il vu cette toile ? demanda Carpentier, qui était tout pensif.

— Personne, répondit Reynier, à moins que ce soit Mme la comtesse de Clare, qui a fureté un peu partout. Elle ne m’en a pas parlé.

Vincent Carpentier fit signe à Irène qui remit son châle et son chapeau.

— Garçon, dit-il, cette toile doit être en effet tendue sur châssis ; je veux la revoir et l’examiner à mon aise. Quand elle te reviendra, tourne la contre le mur. Je te l’achète et je désire qu’elle ne soit que pour moi.