Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/175

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La porte de la tour était maintenant un trou béant par où on voyait les éclairs.

Dans la salle du conseil, il y eut quatre places vides.

Le Père m’appela.

— Descend dans les douves, me dit-il, ceux de ma famille ont la vie dure. S’il respire encore, fais ton ouvrage.

Le marchef se tut. La respiration de la vieille sifflait dans sa poitrine.

— Alors, fit-elle d’une voix changée, c’était bien un signal, ces torches ? Il avait fait miner le tourillon ?

— À moins que le diable ne soit à ses ordres…. commença le marchef.

— C’est lui qui est le diable ! interrompit la vieille Bamboche avec une profonde conviction. Voilà deux fois qu’il lue ceux qui devraient le tuer.

Le goulot de sa bouteille clissée grinça entre ses dents, elle demanda :

— Qu’est-ce que vous avez trouvé au fond de la douve ?