Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/209

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle referma la portière, et, rabattant son voile, elle gagna la station des fiacres, devant le poste municipal.

Carpentier resta un instant immobile, livide comme un homme à l’agonie.

Quand son cocher, étonné de son silence, descendit pour s’informer de la route à prendre, il répondit :

— Je ne sais pas où je veux aller.

— Monsieur se sent malade ? demande le cocher.

— Non… à l’hôtel.

La voiture s’ébranla.

Vincent Carpentier, comme si on l’eut éveillé d’un engourdissement profond, regarda la place ou s’asseyait naguère la comtesse. Puis, laissant tomber sa tête entre ses mains, il murmura :

— Je ne pouvais pas échapper à mon sort. On m’a reconnu sous mon déguisement de nuit. Je suis perdu !