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site au couvent de la Croix, nous disions que Vincent Carpentier avait à la fois rajeuni et vieilli depuis six ans.

Ce soir il n’avait que vieilli, beaucoup vieilli. Ses cheveux dérangés montraient les places chauves de son crâne. L’acteur n’était plus en scène. Tout se détendait en lui à cette heure où nul n’épiait sur ses traits les ravages d’une grande passion ou d’une amère souffrance.

Entre la lampe et lui, il y avait un plan architectural étalé sur la table. Ce plan représentait la coupe d’un vaste hôtel, de forme irrégulière, situé entre cour et jardin.

La cour donnait sur la rue Thérèse, le jardin sur la rue des Moineaux.

Nous écrivons en toutes lettres les noms de ces rues pour ne point jouer à cache-cache avec le lecteur, mais en réalité, ces rues n’étaient pas même marquées sur le plan par des initiales.

Il nous plaît de faire savoir tout de suite que c’était là le plan exact et complet de l’hôtel Bozzo-Corona.

Tout était noir et blanc sur la feuille de papier, excepté un point rouge marqué au centre d’une grande chambre carrée désignée sous le nom de « ancien salon », et située sur le derrière, à l’extrémité nord de la façade donnant sur le jardin.

Cette tache rouge occupait, par conséquent, le