Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/245

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tecteur et son bienfaiteur. La reconnaissance expliquait tout.

Piquepuce avait l’air de croire à ce sentiment si naturel. D’ailleurs, il n’en demandait pas tant que cela. Pourvu qu’on le payât bien, il ne s’inquiétait point du reste.

Or, Vincent le payait très bien, témoin la prime de 25 louis, réclamée tout à l’heure par Piquepuce comme chose promise et due.

Même avant sa rencontre avec Mme la comtesse de Clare, Vincent avait tourné de ce côté le verre de sa lanterne.

— Voilà, dit l’inspecteur en tirant de sa poche un papier. Je suis bien heureux d’avoir ma femme. Ils se sont arrangés en société, Madame la comtesse, M. Lecoq, le docteur Samuel, le prince, etc.

Voici du reste tous les noms. Leur goguette s’appelle : Les Compagnons du Trésor. C’est très gai, à ce que dit ma femme, mais elle est fine, et dans son idée, tout ça n’est pas pour rire. Le colonel Bozzo a donc un fier saint frusquin, patron, pour qu’on se démène comme ça alentour ? Et tous gens calés !

Vincent avait pris le papier et lisait les noms.

— Les compagnons du Trésor ! répéta-t-il. Huit associés.

— Ils en auront bientôt un neuvième, interrompit M. Piquepuce : celui qui a bâti la chambre du Tré-