Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/370

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Le danois s’agitait maintenant et les griffes de ses pattes déchiraient le tapis.

Il se leva à demi, s’étira, bâilla, puis retomba en hurlant plaintivement.

Vincent, qui faisait mousser son savon, baissa la tête pensant :

— Les gens de la campagne, disent que les chiens pleurent quand leur maître est pour mourir.

La mousse du savon couvrit sa joue.

— Ma main ne tremble pourtant pas, dit-il en commençant à se raser. Il n’y a de malade que mon corps.

En essuyant son rasoir, il porta les yeux sur la maison en construction.

Le hasard sans doute faisait qu’il n’y avait plus aucun ouvrier à l’étage supérieur.

Le rasoir glissa en grinçant sur son autre joue.

À ce moment, le carreau qui était à sa gauche, demi-caché sous le biais du rideau, tinta un bruit sec, comme s’il eût été heurté par un fort grêlon ou un petit caillou.

Un autre bruit d’une nature toute différente sembla faire écho au fond de la chambre.

Ce fut comme un coup de marteau, suivi d’un craquement court.

Cela venait du côté de l’alcôve. Vincent se retourna vivement, croyant que quelqu’un était dans la chambre.