Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/38

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Suivant toute apparence, on était à la campagne.

— Attention, dit le colonel, nous sommes au perron. Lève la patte !

Vincent compta quatre marches et une seconde porte fut ouverte.

Elle devait être très étroite, car le colonel s’effaça pour passer, et néanmoins le caban de Vincent frôla le mur. Le frôlement ne fut pas instantané, comme il arrive d’ordinaire quand on passe un seuil : il dura le temps qu’il fallait pour donner à penser que le mur était d’une épaisseur exceptionnelle.

— À l’escalier, maintenant, bibi, dit encore le vieillard ; il est roide et j’aurai une courbature ; mais je dormirai la grasse matinée demain matin, et quand il s’agit de faire le bien, vois-tu, je n’écoute guère la plainte de mes vieux os.

Il monta l’escalier qui était à vis et dont les dernières marches lui arrachèrent plus d’un gémissement.

À diverses reprises, la main de Vincent toucha les parois de la cage. Elles étaient humides.

Le colonel s’arrêta enfin et poussa un long soupir de soulagement.

— N, i, ni, c’est fini, murmura-t-il. J’aurais de la peine à monter tout en haut des tours de Notre-Dame. Entrez, mon camarade, nous voici sur le