Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/442

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Mais ce ne fut pas tout. Il se découvrit en même temps que les affaires de Vincent Carpentier n’étaient brillantes qu’à la surface. Une fourmilière de créanciers surgit tout à coup, après sa disparition, et le fidèle Roblot vint un matin dire à Reynier :

— Qui jamais aurait cru cela ? Il devait à Dieu et à ses saints. On va vendre l’hôtel, par suite de jugement, et tous frais payés, M. Lecoq en sera encore pour deux ou trois cents mille francs de perte !

L’hôtel fut vendu, et il ne resta que des dettes. Irène quitta le couvent de la Croix.

Quelques mois s’étaient écoulés, Irène avait seize ans, Reynier lui dit : « marions-nous, c’était la volonté de notre père. »

Irène répondit : « je suis trop jeune. »

Elle prit une petite chambre et travailla de ses mains pour vivre.

D’autres mois passèrent. Paris avait oublié Vincent Carpentier depuis longtemps.

Un autre événement bien autrement important l’occupa pendant toute une semaine : je veux parler de la mort de ce juste, plein de jours et de vertus, le colonel Rozzo-Corona.

Nous avons raconté dans un autre livre[1]

  1. Les Habits Noirs, 1re série.