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lèvres pour rejeter au dehors la poussière produite par le jeu de la vrille.

Puis elle y mit son œil avide qui darda un regard dans la chambre du mort.

Malgré le jour naissant, la chambre était très sombre, parce qu’on avait rabattu les tentures des croisées, et pourtant la comtesse vit du premier coup une chose qui la frappa d’étonnement.

Juste en face du trou percé par elle il y avait une porte ouverte, — une porte qu’elle ne connaissait pas.

Cette porte était située au pied du lit et devait, quand on la fermait, disparaître complètement dans la boiserie.

Elle donnait sur un escalier également inconnu à la comtesse Marguerite, et dont on apercevait la rampe tournante.

En s’orientant, la comtesse calcula que cet escalier devait descendre au rez-de-chaussée, dans l’avant-dernière des pièces donnant sur le jardin de la rue des Moineaux.

Outre la porte, on ne voyait que le pied du lit, un demi-mètre de muraille et le coin d’un canapé sur lequel un homme était assis.

L’homme se trouvait coupé par le rebord circulaire du trou de la vrille.

On voyait seulement ses jambes.