Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/91

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Il avait pour Francesca Corona un attachement profond, parce que Francesca aimait les deux enfants.

Il se disait volontiers quand il dressait le bilan de ses espoirs et de ses craintes : « Le danger n’est pas pour eux ; j’ai consenti à les éloigner de moi pour les tenir en dehors de tout. J’ai bien fait, quand même mes appréhensions seraient folles. Et qu’importe le reste si j’ai jeté les fondements de leur bonheur ? »

Ce fut par une nuit d’hiver, au mois de janvier 1835, que le colonel Bozzo et son ouvrier se réunirent pour la dernière fois dans la chambre tendue de blanc, où le poêle ronflait à toute vapeur derrière les draperies.

L’œuvre était achevée.

Le colonel fit porter son fauteuil à l’intérieur de la cachette, on posa une lampe sur une sorte de gradin régnant, destiné à remplacer tables et consoles, et Vincent reçut les félicitations du vieillard, qui contemplait avec une douce satisfaction cette boîte rose aux parois lumineuses.

— C’est un joli endroit, murmura-t-il. Ce serait à donner à envie d’être proscrit.

Puis, fixant sur Carpentier ses yeux clignotants,