Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/95

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— Porte, s’il vous plaît ! cria une voix grave qui, certes, cette fois, n’était point celle de l’employé de la barrière.

Un portail s’ouvrit à deux battants, et la voiture entra dans une cour spacieuse. Le colonel, appuyé sur le bras de Vincent, monta un large perron, puis un escalier de belle tournure.

— Annoncez, dit-il au valet qui se présenta, M. Carpentier et le colonel Bozzo-Corona.

Il y avait dans le salon, meublé avec un luxe sévère, une douzaine de personnes qui non seulement se levèrent, mais vinrent toutes à la rencontre du vieillard, toujours familier et simple en face du respect profond qui lui était témoigné.

— Mes bons amis, dit-il, voici votre architecte. Il faut que vous lui fassiez avant un an la première position de Paris.

Toutes les mains allèrent au-devant de celle de Vincent, étourdi par cette réception inattendue.

— Bonhomme, reprit le colonel, tu es ici chez la comtesse Marguerite du Bréhut de Clare, ta cliente. Tes autres clients que voici, se nomment le baron de Schwartz, le comte Corona, le docteur Samuel, le Prince, pour qui tu as peut-être travaillé tous ces temps-ci, M. Lecoq de la Périère, etc. Tu es en bonne compagnie.

— Et tous, tant que nous sommes ici, ajouta la belle comtesse Marguerite de Clare, nous voulons ce