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blanc les poteaux de sapin autour desquels devaient s’enrouler les festons de papier vert.

Il était une heure de l’après-midi environ. Le dîner venait de finir, et l’on entendait dans la partie des jardins dévolue aux récréations le gai tapage des fillettes, plus éveillées à l’approche des vacances.

Quelques têtes curieuses se montraient aux fenêtres donnant sur la cour, et toutes exprimaient la plus franche admiration pour les préparatifs de la fête.

Par le fait, le pensionnat s’était mis en frais. Un architecte à la mode, père de la plus brillante élève qui fût au couvent, avait bien voulu donner quelques conseils, et la salle improvisée promettait d’être charmante.

L’architecte avait du reste intérêt à ce que la fête fût belle, car sa fille devait y être bien des fois couronnée.

L’élève favorite se nommait en effet Irène et l’architecte à la mode était notre Vincent Carpentier qui, sans doute, s’était conduit avec prudence, car aucune mystérieuse catastrophe n’avait fait échec à son bonheur depuis le temps.

Au contraire, tout lui avait réussi à miracle.

Nous eussions eu quelque peine à le reconnaître au moment où, descendu de son coupé, anglais de forme et correctement attelé, il passait sous le vesti-