de Pondichéry pour épouser la fille de la maison… ou Arnal, si tu veux. J’aimerais mieux Arnal.
— Ah ! dit Étienne attendri, Ravel serait pourtant bien joli !
— Nous discuterons cela.
— À l’amiable, oui, oui. Le principal, c’est que tu as enfin une idée… une vraie idée… Ma parole, je la voyais poindre dans ton crâne !
— Ce mariage projeté faisait l’objet du post-scriptum, poursuivit Maurice ; on n’a pas eu le temps de lire le post-scriptum et chacun l’oublie profondément, dans l’émotion inséparable d’une pareille aventure… cela se conçoit…
— Parbleu ! approuva Étienne. Au Palais-Royal !
— Arnal… ou Ravel est un jeune homme très timide qui n’ose ouvrir la bouche devant les dames et qui ne bouge qu’au commandement d’Hyacinthe, son précepteur…
— Quel rôle pour Hyacinthe !
— Et pour Ravel… ou Arnal… quel rôle ! La curiosité et la stupéfaction de la famille parisienne atteignent à des proportions de comiques inconnues !
— Ça fait peur !
— Grassot témoigne au cornac sa reconnaissance pour un cadeau pareil.
— Je vois la salle épileptique !
— La mère va chercher en secret un exemplaire de Buffon, pour avoir des renseignements sur l’animal.
— Chacun répète sur tous les tons : comme il ressemble à un homme !
— La chose a transpiré… Les domestiques savent qu’il y a un orang-outang dans la maison.
— Il a des bottes vernies, ce chimpanzé !
— Une redingote à la mode !