M. Lecoq caressait la boîte de carton où était la pelote de cire.
« Les empreintes pleuvent ! » murmura-t-il.
Puis il reprit tout haut :
« Il en est bien capable ! Mais comment sais-tu cela ?
— Je le sais.
— Et tu ne veux pas dire comment ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Parce que mon moyen de savoir est mon gagne-pain.
— C’est juste. Et la baronne ?
— La baronne est chez vous, parce que la jeune Edmée lui a rapporté un bouton de diamants perdu dans l’escalier de M. Michel.
— Bon ! je sais l’histoire. Et qu’y puis-je ?
— Vous verrez… et, en outre, parce qu’elle sait que son mari a pris l’empreinte de la clef.
— Excellent pour le mal de dents ! s’écria M. Lecoq ; quand un plan est bon, tout vient l’améliorer. Excellent !
— Je n’ai pas fini. Comme ils venaient, sans le savoir, au même endroit, le baron et la baronne se sont rencontrés.
— Où cela ? demanda M. Lecoq, qui devint plus attentif.
— Dans votre cour. La baronne portait dans une cassette le contenu du tiroir dont le baron va vous demander la clef en échange de l’empreinte qu’il apporte.
— Connaîtrais-tu le contenu de ce tiroir, hé ! bonhomme ? demanda Lecoq d’un ton caressant.
— Je ne le connais pas, répondit froidement Trois-Pattes.