— Vous ne parlez pas de la baronne Schwartz ? demanda l’estropié.
— Sais-tu, interrogea brusquement M. Lecoq au lieu de répondre, ce que la comtesse venait faire dans la maison ?
— Elle avait à me parler, répliqua Trois-Pattes sans hésiter, pour affaires. »
M. Lecoq jeta sur lui un regard de défiance.
« À votre place, poursuivit froidement l’estropié, je ferais la paix avec elle. Elle en sait aussi long que vous.
— Et plus long que toi ?
— Oui, surtout sur ce Bruneau qui vous tient si bien au cœur. »
La triomphante figure de M. Lecoq s’était notablement rembrunie.
« Le diable l’a protégé, celui-là ! murmura-t-il. Nous l’avons vu trois fois avec la corde au cou. La quatrième fois, quand il revint de Londres, le Père nous dit : « Il a la vie trop dure, englobons-le. » Le Père avait été un homme, mais il a mis trop de temps à mourir.
— Maintenant qu’il est mort, dit bonnement Trois-Pattes, je ferais bien une affaire à fonds perdus avec mon voisin Bruneau ! »
M. Lecoq prit le pavillon d’ivoire qui rendait en ce moment un appel prolongé.
« Tu ne le perds pas de vue, j’espère ? dit-il avant de mettre le cornet à son oreille.
— Je le suis comme son ombre, répliqua Trois-Pattes. Je vis dans sa peau. J’ai fait des trous à la cloison pour l’entendre dormir.
— Tu n’as rien découvert ?
— Rien, si ce n’est qu’il a fait, lui aussi, son dimanche du côté de la forêt de Bondy, et qu’il est re-