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TROISIÈME PARTIE.

LA FORÊT DE PARIS.

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I

Traité des origines et le chemin des amoureux.


Chaque chose, grande ou petite, garde le cachet de son origine. Le feu lui-même sourit dans le foyer heureux où flambe le bois qui coûte cher, le feu se refrogne et brûle rouge dans la grille économique bourrée de coke, le feu languit sans lumière ni chaleur dans l’âtre où la tourbe des pauvres se consume lentement sous la cendre.

Le bois vient des forêts splendides, le coke fut extrait d’une cave, la tourbe sort d’un cloaque.

Londres fut bâti dans un triste marécage ; Paris s’élança du sein merveilleux d’une forêt : Londres brûle noir, Paris flambe et pétille.

On ne bâtira plus aucun Paris dans l’ancien monde. Paris est le dernier mot de nos civilisations. Mais des prophètes de malheur ont entrevu des présages sombres et je ne sais quel fantôme de forêt revenant à pas