Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/123

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D’ordinaire Londres ne s’émeut qu’à bonnes enseignes. Les princes étrangers, les fils d’empereurs y passent parfaitement inaperçus ; les ténors les plus prodigieux y opèrent le transit de leur ut de poitrine sans exciter la moindre révolution. Pour faire beaucoup d’effet dans cette ville surprenante et civilisée, il faut être osage, bayadère ou pour le moins bélier à quatre cornes. Rio-Santo n’était rien de tout cela. Ce n’était qu’un marquis. Pourtant, trois jours après son arrivée, à tous les étages de toutes les maisons de toutes les rues de Londres, il faisait l’objet de toutes les conversations. Les palais de West-End parlaient de lui ; les boutiques d’Holborn et du Strand faisaient de nombreux cancans sur sa personne, les échoppes de Bishop’s-Gate reten-