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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/14

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C’était sur elle que se fixait sans cesse l’œil sans regard de l’aveugle, qui cependant savourait lentement et à petites gorgées un verre d’eau-de-vie sucrée. Dans l’intervalle qui séparait chaque gorgée de la suivante, ses lèvres remuaient. Il semblait suivre un de ces intimes entretiens que les gens privés de la vue entament souvent avec eux-mêmes.

Dans la salle commune (the tap) une vingtaine d’individus, dont le costume en désordre se rapprochait de celui des watermen (mariniers) de la Tamise, venaient d’arriver ensemble et buvaient, debout, le petit verre de gin pur.

— Susannah ! dit le capitaine Paddy O’Chrane, mélangez-moi, mon cœur, pour six pen-