Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/145

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On l’affubla d’un nombre si exorbitant de bonnes fortunes, que le compte en passait toute vraisemblance. Mais il était discret, faut-il croire, car chaque aventure racontée gardait ce demi-voile d’incertitude nécessaire au succès d’une anecdote, et jamais on ne put citer aucune preuve convaincante à l’appui des jolies médisances dont il était le héros.

Règle générale : le lion qui vise au titre de bourreau des cœurs n’est pas un lion de franc aloi ; c’est inévitablement quelque quadrupède vulgaire, — un âne peut-être, — revêtu de la peau du roi des animaux. Or, le marquis de Rio-Santo était un lion véritable, le lion le plus lion qui fût jamais. Il aimait à ses heures et derrière le rideau, se gardant bien de