Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/178

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L’heure où l’on arrive au bal avait sonné, les salons s’emplissaient peu à peu, et l’orchestre conduit par Angelini, ce roi du quadrille que le Français Jullien n’avait pas détrôné encore pour manier, à la place du sceptre métronomique, le gourdin mal taillé de sa royauté populacière, préludait en des accords indécis et timides. La danse n’avait pas commencé, mais le cordon de fauteuils placés autour des salles commençait à se garnir ; le salon principal surtout, où se tenait lady Campbell, présentait déjà un charmant coup d’œil et semblait une corbeille à demi pleine qui n’attend plus que quelques fleurs.

On causait. Lady Campbell et miss Trevor, entourées d’un groupe nombreux qui se re-