Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mais Susannah reprit bien vite son attitude de morne indifférence. L’éclair de ses beaux yeux noirs s’éteignit. Mistress Burnett retrouva son courage.

— Donnez donc du pain à une malheureuse ! dit-elle ; prenez donc chez vous une mendiante toute nue !… Pour vous remercier, elle ruinera votre établissement, mécontentera vos pratiques…

— Mistress Burnett, interrompit de loin le capitaine, — du diable si je croyais causer tout ce bruit… Laissez là cette pauvre fille, de par Dieu !… et donnez-moi mon grog.

La tavernière obéit, mais, offensée du ton d’insolite brusquerie que prenait avec elle le