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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/194

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homme très modeste, mais Lantures-Luces était très vaniteux. Rio-Santo, dont il n’apercevait que les surfaces, lui tournait la tête. Il se damnait à vouloir imiter ce modèle inimitable. Dieu avait mis entre eux la distance qui sépare le héros du soldat, sinon une distance plus grande encore ; mais Lantures-Luces n’avait garde de mesurer cet abîme. Rio-Santo n’était pour lui, à tout prendre, que l’homme disert, le causeur piquant, le cavalier élégant et beau par excellence. Ce qu’il y avait de puissance et de grandeur sous cette aimable enveloppe échappait totalement au binocle de M. de Lantures-Luces.

Le monde, qui devine tous les ridicules et saisit chaque travers par une sorte d’intuition